* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
De son origine au début de l'Occupation jusqu'à son amplification à partir de la Libération, cet ouvrage présente une analyse des mentalités et des comportements, et une étude des différentes formes de l'épuration : judiciaire, administrative, économique, professionnelle, politique, syndicale.
L'épuration n'a pas surgi du néant à l'été 1944 dans une flambée de violences inexplicables. Inscrite dans notre tradition politique, elle est née au début de l'Occupation. Elle fut l'espoir fou de châtier les traîtres puis devint un combat clandestin fait d'intimidations et d'attentats. Elle se heurta à la répression allemande et vichyssoise, et aux représailles sanglantes des «collabos».. À partir de la Libération, l'épuration s'est amplifiée, prise entre des logiques divergentes : conviction de faire la guerre, volonté de rénover le pays, nécessité de rétablir l'ordre républicain.. Judiciaire, administrative, économique, professionnelle, politique, syndicale, l'épuration a pris toutes les formes, de façon spontanée ou au milieu de l'apparat institutionnel. Elle a concerné plusieurs centaines de milliers de Français et constitué un bouleversement social sans précédent. Or, malgré son ampleur et ses résultats - contrastés -, les contemporains y ont bientôt vu un échec. Peut-être parce qu'elle ne pouvait être à la hauteur de leurs immenses attentes.. La récente et large ouverture des archives permet aujourd'hui de sortir des polémiques stériles ou intéressées pour découvrir les faits. Les acteurs de tous bords ont la parole et nous sommes les témoins des dix années où, au milieu des terreurs de l'Occupation, des joies inouïes de la Libération et des soubresauts de la guerre froide, les Français rêvèrent d'une France nouvelle et pure..