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L'écrivain va avoir 70 ans et c'est pour lui l'heure du bilan. Désireux de laisser de lui l'image d'un homme bon, il critique cependant les poètes, cinéastes, chanteurs avec une verve acerbe. Il évoque également la genèse du Testament d'Orphée, fait référence à son séjour à Rome, à sa correspondance avec de Gaulle, ainsi qu'à un dîner avec la princesse Margaret.
Jean Cocteau . Le Passé défini . 1958-1959 . Jean Cocteau va avoir soixante-dix ans. C'est l'heure du bilan. Son journal pose alors un problème. Il veut laisser de lui l'image d'un homme bon. Et il ne veut pas choquer les bien-pensants par des propos sur la religion ou la politique. Jamais il n'a eu la dent dure : et pourtant, les poètes, les cinéastes, les chanteurs, personne n'est épargné. Fallait-il tailler dans ce jeu de massacre ? Mieux vaut sans doute en sourire avec indulgence. Sourire de l'autocélébration de l'artiste, qui en est la contrepartie.. Mais Jean Cocteau retrouve souvent la veine des Portraits-souvenir et l'on voit revivre Anna de Noailles, Francis Jammes, Picasso, Edmond Rostand, Ezra Pound, Natalie Paley. La genèse du Testament d'Orphée est riche en surprises. On découvre un séjour à Rome, jusqu'ici ignoré. On apprend même que de Gaulle et Cocteau ont échangé une correspondance. Et l'on retiendra un dîner avec la princesse Margaret où, pour une fois, le poète semble avoir gaffé..