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Publiés à l'occasion de l'exposition F. Bacon organisée au Prado en 2009, ces trois textes sont consacrés au peintre anglais. J. Littell relate sa visite de l'exposition en compagnie de la conservatrice M. Mena, analyse l'oeuvre en évoquant la figure de G. Dyer, un des amants du peintre. Il la confronte enfin avec la peinture du Fayoum et l'art byzantin.
« Francis Bacon était un homme désespérément lucide, qui vivait avec une conscience aiguë de la futilité des entreprises humaines, de la fragilité de la chair. "Le simple fait d'être né est une chose très féroce", affirmait-il ; mais la peinture, pour lui, n'était pas une protestation contre quoi que ce soit, c'était juste une façon de passer les jours, la meilleure qui soit, la plus fascinante, une façon aussi, plus secrètement bien qu'exposée aux regards de tous, de se délester de ses fantômes les plus intimes. La peinture était une façon de donner une forme matérielle à l'immense absence de sens infectant la vie, une absence de sens qui sans cette activité quotidienne aurait fini par le submerger et le noyer. "L'important pour un peintre, c'est de peindre et rien d'autre", disait-il peu de temps avant de mourir. »
J.L..