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Dans cette étude publiée en 1946, J. Paulhan tente d'approcher le secret du peintre en retrouvant à travers l'oeuvre et l'homme le mécanisme dont ils sont le témoignage.
Braque . Le patron . « Braque est patient. Son visage, si humble qu'il semble avoir vu la paix. Mais l'épaule est d'un bûcheron ; et la taille, d'un géant. " Il faut avoir le temps, dit-il, d'y songer. " En effet, il s'assoit. Puis : " Quand j'étais jeune, je n'imaginais pas que l'on pût peindre sans modèle. Ça m'est venu peu à peu. Faire un portrait ! Et d'une femme en robe de soirée, par exemple. Non, je n'ai pas l'esprit assez dominateur. " Il s'explique : " Le portrait, c'est dangereux. Il faut faire semblant de songer à son modèle. On se presse. On répond avant même que la question soit posée. On a des idées. ". Les idées, pour Braque, ce n'est pas un compliment. Quand les gens disent d'un peintre qu'il est intelligent, méfiance. ».