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C’est au fil d’une vingtaine de chroniques libres, parues dans La Quinzaine littéraire à partir de 2001, et d’une dizaine d’autres textes que la plume tranchante d’Annie Le Brun prend ici la mesure des tendances intello-culturelles de notre époque. Ailleurs et autrement balaie ainsi un spectre très large : des observations sur la langue des médias («Langue de stretch») côtoient des réflexions sur l’alimentation («Gastronomie : qui mange qui?»), une tentative de réhabiliter des auteurs oubliés tels Éric Jourdan ou François-Paul Alibert («De la noblesse d’amour») alterne avec des attaques contre le «réalisme sexuel» et l’appauvrissement de nos horizons sensibles. Des expositions vues et des livres lus – souvent des rééditions d’œuvres rares – alimentent une pensée en perpétuel mouvement qui s’intéresse autant à des figures comme René Riesel («La splendide nécessité du sabotage»), qu’à la déforestation en Amazonie, la lingerie de Chantal Thomass ou encore la lycanthropie… Et si Annie Le Brun ne manque pas de se référer à Sade, Roussel ou Jarry, c’est pour y trouver la distance qui lui permet de débusquer les formes toujours nouvelles que prend l’inacceptable de ce temps mais aussi d’exalter ce qui mérite encore de l’être. Non sans humour, elle nous présente une précieuse perspective : «L’increvable soleil de la médiocrité n’a pas fini de fasciner. Mais, s’il est un moyen d’y échapper, voire de le combattre, ne serait-ce pas de commencer à regarder ailleurs et autrement?»