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Paris 1793. Marie-Antoinette attend son procès dans la prison du Temple. La rumeur court qu'un homme, le chevalier de Maison-Rouge, a décidé de la délivrer, à l'aide de Geneviève Dixmer, dévouée à la reine. Avec ce roman, A. Dumas fonde son oeuvre sur une interrogation nouvelle qui fut celle des romantiques, cherchant une littérature possible après la Terreur.
Le Chevalier de Maison-Rouge (1845) se consacre aux derniers mois de Marie-Antoinette. Dans l'ombre, un homme plein de passion tente de sauver celle qui fut la reine, en s'appuyant sur le dévouement d'une femme pure, Geneviève Dixmer ; un amour impossible se tisse entre cette femme et Maurice Lindey, l'un des républicains héroïques qui ont pour charge de garder la prisonnière.. Sur l'abîme creusé par la Révolution, il s'agit, pour Dumas romancier de toute l'Histoire de France, de jeter un pont vers ce temps disparu, la fin de la monarchie, ou des monarques. La Marie-Antoinette qu'il recrée dans ce roman, il la considère ainsi : «Reine, c'est une grande coupable ; femme, c'est une âme digne et grande.» Une grande et double figure, sur fond d'intrigues amoureuses et de réforme totalitaire. Personne n'a su, mieux que Dumas, peindre la passion dans l'Histoire..