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Une fille et son père s'écrivent sans jamais se parler. Un jour, le vieil homme envoie à sa fille un bouquet de fleurs auquel est joint un mot sous enveloppe. Pour savoir ce qu'il veut lui dire, au lieu de le lire, elle décide d'écrire, de faire le portrait de son père décédé. Elle rend visite au défunt, l'interroge. Elle parle de lui, d'elle, de cette relation puissante et frustrée.
«D'un geste interrogatif, ton doigt effleurant ton menton, tu me demandais: “Ma mort, un sujet littéraire?” C'était mon désir, commencer par cela, par ce portrait de toi, y glisser notre amour. Parce que, tout au long de ta vie, tu l'avais évoquée sous toutes ses formes, des milliers de fois, pour toi, pour les êtres qui t'entouraient. Elle était au cœur de ton plaisir d'esthète parlant comme personne des vanités, de ce que la mort est à l'art. Poursuivant, pensif, ton inventaire, un léger sourire dans ton regard trahissait le plaisir que tu y trouvais, intrigant, mystérieux. Depuis l'enfance, ce sourire dominait mon existence, il était l'empreinte de tes secrets. Retenait-il dans son expression l'énigme de ma propre vie?».