couverture

80 étés

Herry, Jeanne

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Résumé

Ces monologues écrits par Jeanne, la petite fille, raconte les principaux moments de la vie de Paul, son grand-père qu'elle adorait. Elle se souvient de leur relation pour mieux s'assurer du présent. Un récit qui retrace la genèse de la fondation des rapports entre les êtres. Premier roman.

Quatrième de couverture

80 étés . « Le petit trou était entre mes pieds. Bien au milieu. Et mes pieds pendaient dans le vide. J'étais petite. J'étais grande comme une personne âgée de 6 ans. Ce petit trou était immense : à travers lui défilaient des kilomètres de goudron. Petite, j'ai vu la terre d'Afrique. Et pas celle d'Afrique du Nord, non, celle d'Afrique noire, celle où habitent des lions. En descendant de l'avion, nous avons pris un taxi, et le trou dans le plancher de ce taxi, ce petit trou que j'ai fixé des yeux pendant des kilomètres de routes africaines, était d'un exotisme étourdissant, hypnotique.. Ma grand-mère était antillaise, mon père est cambré et je brunis au soleil.. Le tronc des cocotiers et leur grâce de cou de girafe. Le marché aux poissons et la glace qui fond sur les étals. Le rhum. L'odeur de la canne à sucre coupée. Il me reste cette familiarité-là. Des couleurs, des couleurs. ». « La vie, c'est 80 étés. En moyenne », raconte Jeanne Herry dans ce texte d'une rare maturité, où elle rend hommage à son grand-père disparu. Elle y évoque aussi, avec beaucoup de pudeur, sa vie, ses envies, ses inquiétudes, avec un sens du détail et de la drôlerie. Un récit touchant et sensible..