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Le philosophe décrit la nouvelle modernité, née au cours de la seconde moitié du XXe siècle : la civilisation du désir, portée par les nouvelles orientations du capitalisme de consommation. Il analyse une nouvelle phase du capitalisme, qui s'est mise en place au cours des deux dernières décennies: la société d'hyperconsommation, couplée à la croissance du sentiment de déréliction.
Le bonheur paradoxal
Essai sur la société d'hyperconsommation
Nous sommes entrés dans une nouvelle phase du capitalisme de consommation : la société d'hyperconsommation. Un Homo consumericus de troisième type voit le jour, une espèce de turbo-consommateur décalé, mobile, flexible, largement affranchi des anciennes cultures de classe, imprévisible dans ses goûts et ses achats, à l'affût d'expériences émotionnelles et de mieux-être, de qualité de vie et de santé, de marques et d'authenticité, d'immédiateté et de communication, dans un système où l'acheteur est de plus en plus informé et infidèle, réflexif et « esthétique ».
L'esprit de consommation s'infiltre jusque dans le rapport à la famille et à la religion, à la politique et au syndicalisme, à la culture et au temps disponible. Mais ces plaisirs privés débouchent sur un bonheur blessé : jamais l'individu contemporain n'a atteint un tel degré de déréliction.