couverture

Condition ouvrière (La)

Weil, Simone

  • Éditeur : Gallimard
  • Collection : Folio essais
  • ISBN 9782070423958
  • Paru le 3 décembre 2002
  • 17,95 $ *
  • Philosophie

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Résumé

En 1934, Simone Weil entrait comme manoeuvre dans une usine afin de partager la vie d'un ouvrier, ses peines, mais aussi éprouver la solidarité et l'amitié. Ce recueil comporte son journal d'usine ainsi que divers textes de correspondance, d'articles et de notes, dont la réflexion porte sur la solidarité des exploités, la dignité de l'individu bafouée et les théories et idéaux communistes.

Quatrième de couverture

En décembre 1934, Simone Weil entre comme «manœuvre sur la machine» dans une usine. Professeur agrégé, elle ne se veut pas «en vadrouille dans la classe ouvrière», mais entend vivre la vocation qu'elle sent être sienne : s'exposer pour découvrir la vérité. Car la vérité n'est pas seulement le fruit d'une pensée pure, elle est vérité de quelque chose, expérimentale, «contact direct avec la réalité».. Ce sera donc l'engagement en usine, l'épreuve de la solidarité des opprimés - non pas à leurs côtés, mais parmi eux.. L'établissement en usine, comme, plus tard, l'engagement aux côtés des anarchistes espagnols ou encore dans les rangs de la France libre, est la réponse que Simone Weil a trouvée au mensonge de la politique, notamment celle des dirigeants bolcheviks qui prétendaient créer une classe ouvrière libre, alors qu'aucun «n'avait sans doute mis le pied dans une usine et par suite n'avait la plus faible idée des conditions réelles qui déterminent la servitude ou la liberté des ouvriers».. Ce qui, toujours, a fait horreur à Simone Weil dans la guerre, qu'elle soit mondiale ou de classes, «c'est la situation de ceux qui se trouvent à l'arrière»..