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Roman publié au début du XVIIe siècle sans indication d'auteur, de lieu ou de date, et attribué à F. Béroalde de Verville (1556-1629?). Marqué par une grande liberté formelle, il met en scène une assemblée d'environ quatre cents grands hommes, penseurs, chefs religieux, politiques. La rupture entre les mots et les choses s'y consomme dans l'affolement général et nourrit un scepticisme radical.
Le Moyen de parvenir (1616) reprend le thème du banquet, en poussant à l'extrême la parodie du modèle. La recherche de la vérité, le partage du savoir, toute trace de sérieux sont bannis. Le prototype platonicien n'est d'ailleurs inscrit que pour marquer mieux l'entreprise de détournement et de dérision. Dans l'éventail du genre, Verville (1556-1626) se situe plutôt du côté de Pétrone et de Rabelais, il se souvient des récits de ripailles, farcesques et bavards, de la tradition populaire. Les convives du Moyen de parvenir racontent donc des joyeusetés, des histoires de coucheries et de latrines. Le texte offre sans doute la plus vaste collection de gauloiseries jamais compilée en France, une série inépuisable de fariboles sur le sexe et le corps grotesque..