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Au regard de l'anthropologie, de la psychanalyse et de la littérature, ces contributions confrontent l'anthropomorphisme de l'animal et l'animalité de l'homme. Elles examinent le propre de l'animal et ce qui le distingue de l'homme.
La pensée occidentale a longtemps défini l'animal par ce qui lui manque : la raison, la pudeur, le rire... Aujourd'hui, notre imaginaire reste dominé par la conception cartésienne de «l'animal-machine», incapable d'accéder au langage, dépourvu de subjectivité, donc privé de tout droit.. Or l'actualité vient régulièrement nous rappeler l'étrange proximité qui nous lie aux animaux : crise de la «vache folle», grippes «aviaire» ou «porcine»... Surtout, les avancées de la recherche remettent en question la frontière entre l'Homme et l'Animal. Ainsi, les travaux des paléoanthropologues ou des éthologues soumettent la foi humaniste dans le «propre de l'Homme» à rude épreuve. Mais, alors, comment relativiser l'exception humaine sans sombrer dans la confusion entre tous les vivants ? Comment l'Homme peut-il prendre ses responsabilités envers l'Animal, voire reconnaître avec lui une communauté de destin, sans se comporter lui-même comme une bête ?.