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Le Sénat de Rome a décidé de porter le coup de grâce contre Numance, au terme de seize années de guerre. Les chefs numantins hésitent entre sortir de la ville en masse, ou bien combattre les assiégeants. Ils s'en remettent aux dieux, qui font s'abattre famine et maladie au sein de la population. Lorsque les Romains escaladent les remparts de Numance, ils ne trouvent qu'une ville morte.
Miguel de Cervantès . Numance . Encerclés, en 133 av. J.-C., par les légions de Scipion, les défenseurs de Numance ont préféré la mort à la reddition. Tel est le sujet qu'à son retour des bagnes d'Alger, Cervantès a porté à la scène, dans les années 1580, dix ans avant les débuts de Lope de Vega. Il n'a pas seulement proposé à l'Espagne de Philippe II, alors au faite de sa puissance, l'exemple de la « science guerrière » d'une Rome dont elle se voulait l'héritière : à travers le sacrifice des Numantins, il a exalté une aspiration essentielle à l'indépendance, à la justice et à la liberté. Encerclés, en 133 av. J.-C., par les légions de Scipion, les défenseurs de Numance ont préféré la mort à la reddition. Tel est le sujet qu'à son retour des bagnes d'Alger, Cervantès a porté à la scène, dans les années 1580, dix ans avant les débuts de Lope de Vega. Il n'a pas seule- ment proposé à l'Espagne de Philippe II, alors au faîte de sa puissance, l'exemple de la "science guerrière" d'une Rome dont elle se voulait l'héritière : à travers le sacrifice des Numantins, il a exalté une aspiration essentielle à l'indépendance, à la justice et à la liberté.. Jean-Louis Barrault a retenu cette leçon, lorsque, en 1937, en pleine guerre civile espagnole, il s'est fait connaître en montant cette tragédie : « Sur le plan métaphysique du théâtre, je pénétrais dans le fantastique, la mort, le sang, la famine, la fureur, la rage. Chant, mime, danse, réalité, surréalité. Le fleuve, le feu, la magie. Le théâtre total. Je m'y jetais à corps perdu. Numance : la vérification qui devait me permettre d'aller plus loin. » C'est en ces termes qu'il rappellera, trente-cinq ans plus tard, une aventure qui a révélé au public parisien l'une des oeuvres les plus singulières que nous ait léguées le Siècle d'or..