couverture

Épreuve de l'étranger (L')

Culture et traduction dans l'Allemagne romantique : Herger, Goethe, Schlegel, Novalis, Humbold, Schleiermacher, Höderlin

Berman, Antoine

  • Éditeur : Gallimard
  • Collection : Tel
  • ISBN 9782070740529
  • Paru le 6 avril 1995
  • 25,95 $ *
  • Sciences sociales

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Résumé

L'acte de traduire occupe une place centrale dans le champ culturel allemand. C'est non seulement la question générale du rapport à l'étranger qui est posée ici, mais aussi celle de l'esthétique propre qui doit être mise en place, ou révélée dans ses options implicites.

Quatrième de couverture

culture et traduction dans l'allemagne romantique

Voici un essai sur la traduction qui pose les bonnes questions : Qu'est-ce que traduire ? Quelle place occupe la traduction dans une culture ? En quoi consiste cette opération de translation d'une langue dans une autre, qui est d'abord «épreuve de l'étranger» ?

Antoine Berman, docteur en linguistique et lui-même traducteur de littératures allemande et latino-américaine, aborde ces problèmes en étudiant une époque et une culture où ils ont été posés avec vigueur et passion, ont fait l'objet de débats et ont reçu des réponses différentes : l'Allemagne romantique. «Nous sentons, écrivait Schleiermacher en 1828, que notre langue ne peut vraiment développer sa pleine force que par les contacts les plus multiples avec l'étranger.» De Herder à Hölderlin en passant par Novalis, Goethe, Humboldt et les frères Schlegel, l'acte de traduire occupe en effet une place centrale dans le champ culturel et littéraire allemand. Jamais la traduction, dans l'histoire de l'Occident, n'a été méditée de façon aussi riche et aussi vivante.

C'est, pour le lecteur français, tout un domaine inconnu qui est ici dévoilé, exploré, analysé. Et, au-delà du problème spécifique de la traduction, c'est toute une série de questions fondamentales qui surgissent, questions que retrouve notre modernité : le rapport du «propre» et du «natal» à l'étranger, l'essence de l'œuvre, la nature de la langue.

Cet essai, remarquablement conduit, à la fois érudit et clair, ouvre la voie à une nouvelle discipline (faudrait-il l'appeler traductologie ?) qui ferait enfin entrer la traduction dans le champ de l'histoire, du savoir et de la réflexion.