* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
Commentaire de dix premiers livres de l'Histoire de Tite-Live où Machiavel (1469-1527) propose une réflexion sur les moyens d'assurer la sécurité et la puissance de l'Etat et sur la prise en compte par le politique de la réalité historique plutôt que des préceptes moraux et éthiques.
Les Discours sont présentés ici dans une nouvelle traduction, plus proche de la langue de Machiavel, et sont accompagnés pour la première fois en France d'un apparat critique indispensable à la lecture du texte. Conçus sous la forme d'un commentaire des dix premiers livres de l'Histoire de Tite-Live, ils représentent l'achèvement de la pensée machiavélienne, à mi-chemin entre Le Prince (1513), l'Art de la guerre (1519-1521) et les Histoires florentines (1520-1525). Ils marquent la naissance, au moment du déclin de la Respublica Christiana et du Sacrum Romanum Imperium, d'une nouvelle théorie et pratique de la «politique», à l'écart des idées antiques sur le meilleur gouvernement, des conceptions éthico-juridiques médiévales, et des modèles humanistes des «miroirs des princes».. Il est essentiellement question dans les Discours de la sécurité et de la puissance des États, sur fond de cet état de guerre qui va désormais constituer la trame de leurs rapports. Apparaît ainsi ce qui jusque-là n'avait pas encore été pensé, la «politique étrangère», domaine pour la première fois «problématisé» par Machiavel.. La politique nouvelle se déploie sur le plan d'une historicité radicale où la vertu, c'est-à-dire la liberté des choix et des décisions, se subordonne à la fortune, à savoir aux nécessités de l'histoire. Face à cette historicité, se sont défaites aussi bien la métaphysique chrétienne du salut que la métaphysique platonicienne des formes idéales et intemporelles.. La pensée de Machiavel ne restera-t-elle pas la limite infranchissable de toute politique tant que les «relations internationales» seront assujetties aux lois et aux raisons de la puissance ? Il n'était pas inutile de rendre cette oeuvre fondatrice pleinement accessible aux lecteurs français, à la fois dans sa littéralité et dans le détail des allusions historiques dont elle est tissée..