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Au printemps 1948, V. Leduc, encouragée par S. de Beauvoir, entame la rédaction de ce texte auquel elle consacre trois années. Il constituait la première partie, censurée au début des années 1950, de son roman Ravages. Il paraît, sous une forme elle aussi censurée, en 1966. Il s'agit ici du texte intégral du récit de la passion de deux collégiennes.
Voici «Thérèse et Isabelle» tel que Violette Leduc l'avait écrit à l'origine, avec ses pages inédites âpres et précieuses, sa langue nue et violente qui témoignent d'une liberté de ton qu'aucune femme écrivain, en France, n'avait osé prendre avant elle.. «Thérèse et Isabelle» constituait la première par tie d'un roman, Ravages, présenté aux Editions Gallimard en 1954. Jugée «scandaleuse», elle fut censurée par l'éditeur. C'est au printemps 1948 que Violette Leduc, encouragée par Simone de Beauvoir, entreprit la rédaction de ce texte auquel elle va consacrer trois années. Le défi était de taille : «J'essaie de rendre le plus exactement possible, le plus minutieusement possible les sensations éprouvées dans l'amour physique. Il y a là sans doute quelque chose que toute femme peut comprendre. Je ne cherche pas le scandale mais seulement à décrire avec précision ce qu'une femme éprouve alors. J'espère que cela ne semblera pas plus scandaleux que les réflexions de Madame Bloom à la fin de l'Ulysse de Joyce. Toute analyse psychologique sincère mérite, je pense, d'être entendue.». Au début des années soixante, Violette Leduc greffe une partie de «Thérèse et Isabelle» dans le troisième chapitre de La Bâtarde : elle supprime des passages, resserre des pages, atténue des métaphores, modifie le déroulement de quelques dialogues ; Thérèse est métamorphosée en Violette. L'autre partie est publiée séparément en juillet 1966.. Aujourd'hui, enfin, paraît Thérèse et Isabelle comme une œuvre en soi, dans sa cohérence initiale et sa continuité.. C. J..