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Ce premier roman de R.-L. Stevenson devait présenter l'idéal de société nomade de l'écrivain. Interrompue lorsque Stevenson s'embarque pour la Californie en 1877, la rédaction ne fut jamais reprise, le roman ayant perdu de son sens après les épreuves traversées par l'auteur. M. Le Bris propose une fin à l'histoire contenue dans le manuscrit qu'il a retrouvé dans une bibliothèque américaine.
La Malle en cuir ou La Société idéale . Voici le premier roman qu'écrivit Robert Louis Stevenson, resté jusqu'à ce jour à l'état de manuscrit. Une lettre, datée de mai 1877, l'annonçait avec enthousiasme : « Sonnez tambours, résonnez trompettes - je suis embarqué sur - trompettes, tambours - un roman ! ». Un groupe de jeunes gens de Cambridge, à l'instant d'entrer dans la vie adulte, décident de s'en aller bâtir ailleurs un monde plus accordé à leurs désirs. Ils n'ont sur la question que des idées fort vagues, quelques penchants bohémiens, et la promesse d'une mystérieuse malle en cuir. Assez pour commencer à rêver aux îles des Navigateurs, dans les mers du Sud. Mais ils ne se doutent pas qu'ils auront à vivre pour cela bien des aventures : cambriolages, fuites nocturnes, île déserte à l'ouest de l'Écosse, bataille navale, tempête.... Entrepris parallèlement aux Nouvelles Mille et Une Nuits, La Malle en cuir se voulait le roman des temps de bohème. Les épreuves du voyage en Californie devaient transformer profondément l'écrivain et clore pour lui cette époque : l'oeuvre, pourtant presque achevée, ne fut pas terminée.. Manquaient les derniers chapitres. Michel Le Bris, qui découvrit le manuscrit dans une bibliothèque américaine au bout d'un véritable jeu de piste, a utilisé sa connaissance approfondie de Stevenson pour imaginer la suite de son projet : la fin est tout aussi savoureuse que le roman lui-même..