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L'auteur s'attache à la figure du perdant, ce paranoïaque qui se considère victime d'un complot de la part des puissances menaçantes et n'imagine, pour s'en sortir, que d'anéantir un maximun de victimes avant de s'autodétruire. Il évoque l'agrégation des perdants dans un groupe comme c'est le cas des groupes islamistes radicaux actuels. Un avertissement contre tous les fanatismes.
Le forcené retranché dans un lycée, qui tire sur tout ce qui bouge, a-t-il quelque chose en commun avec les candidats aux attentats-suicides issus de la mouvance islamiste ?. Pour Hans Magnus Enzensberger, cela ne fait aucun doute. Ce sont des «perdants radicaux» qui répondent aux mêmes caractéristiques et dont il dresse ici le portrait : des hommes à la recherche désespérée du bouc émissaire, mégalomanes et assoiffés de vengeance, chez qui s'allient obsession de la virilité et pulsion de mort. Un assemblage fatal qui, en définitive, les conduit, quand ils se font exploser, à se punir et punir les autres de leur propre échec..
