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A la fin de la Première Guerre mondiale, le roi de Belgique demande à la France de lui prêter sa guillotine et son bourreau. Il veut faire exécuter de manière spectaculaire un soldat accusé du viol et de l'assassinat de deux femmes belges. L'exécution doit se dérouler à Furnes, de l'autre côté du Front. Le convoi réussit à passer à travers balles et obus. Mais rien ne se déroule comme prévu.
En mars 1918, la Grande Guerre est tout près d'être perdue, sous les coups de l'armée allemande rassemblée pour un dernier assaut. Au même moment, le gouvernement belge demande au gouvernement français de lui prêter la guillotine et le bourreau de Paris pour exécuter à Furnes, en zone d'occupation allemande, un condamné à mort. Voici plus de cinquante ans que la Belgique n'exécute plus ses criminels, mais le roi des Belges a décidé de faire un exemple. La France accepte. Deibler, «l'exécuteur des hautes oeuvres», se met en route vers Furnes, avec sa machine démontée et rangée dans des caisses, sous la protection d'une petite escorte. Il leur faudra traverser la ligne de front, munis de sauf-conduits délivrés par tous les belligérants. Les États se sont mis d'accord, non pour arrêter la tuerie, mais pour permettre à un bourreau d'exécuter un homme de plus.. S'inspirant de faits réels, François Sureau nous présente un récit dramatique sur l'obéissance aux ordres, une méditation sur la conscience de ceux qui y consentent malgré tout..