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Le premier traité regroupe des notes rédigées en 1938-1939 et 1941, le second est un commentaire écrit en 1942. Centrés sur des moments différents de l'oeuvre hégélienne, ils sont complémentaires de la pensée du philosophe.
Quelle est aujourd'hui la tâche impartie à la pensée ? Telle est la question au centre de l'explication avec Hegel que tente ici Heidegger. Pour Hegel, la philosophie doit prendre la forme de la science et déposer son vieux nom d'«amour du savoir» pour devenir savoir effectivement réel. Mais ce savoir absolu auquel elle prétend accéder est-il autre chose en vérité que la confirmation de l'oubli initial qui s'est joué avec l'appréhension de l'être sous le signe du logos ? Et si la science de la logique, loin de l'universalité inconditionnée qu'elle croit atteindre, restait en fait prisonnière de l'histoire très relative qu'elle achève ? En mettant au jour les présupposés de la philosophie hégélienne, Heidegger non seulement plonge au coeur de la métaphysique occidentale, mais prépare les conditions de son dépassement.. Ce volume consacré à Hegel a paru en 1993 comme tome 68 de l'édition intégrale des OEuvres de Martin Heidegger. Il regroupe deux traités non publiés du vivant de l'auteur : le premier, La négativité, est un ensemble de notes rédigées en 1938-1939 et 1941 ; le second, Éclaircissement de l'Introduction à la Phénoménologie de l'esprit de Hegel, est un commentaire écrit en 1942 qui annonce, mais en suivant une autre progression, celui publié en 1950 sous le titre «Hegel et son concept de l'expérience» dans les Chemins qui ne mènent nulle part. Centrés sur des moments différents de l'oeuvre hégélienne, la Science de la logique et la Phénoménologie de l'esprit, ces deux traités sont à bien des égards complémentaires et constituent une pièce maîtresse de l'explication que Heidegger a engagée avec Hegel dès l'époque d'Être et Temps pour la poursuivre, en des modes divers, tout au long de son chemin de pensée..