* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
Retrouver des lettres inédites de Proust est toujours un événement. Plus encore lorsqu’elles s’adressent à un personnage public, Pierre de Polignac devenu Pierre de Monaco, duc de Valentinois, et personnage d’À la recherche du temps perdu sous les traits du comte de Nassau. Proust a connu, sans doute grâce à Paul Morand, le jeune Pierre en 1917. Comment ne pas s’intéresser à un si bel homme, cultivé, descendant d’une des plus vieilles familles françaises et bientôt marié à la princesse héréditaire de Monaco ? Ces lettres, tour à tour touchantes, drôles et pétillantes d’intelligence, racontent l’histoire de cette relation et de sa rupture. Ces caractères si difficiles à déchiffrer, tracés à la hâte par un grand malade (il mourra deux ans plus tard), révèlent, comme les bons romans, tous les mouvements de la séduction et de la passion qui ne peuvent s’expliciter, une confession interdite, et même une esthétique : comment aider Pierre de Polignac (et bien d’autres) à devenir écrivain ?
Écrivain né et mort à Paris (1871-1922). Fréquente assidûment les milieux mondains et les salons littéraires de son temps. Adopte les conceptions esthétiques de Ruskin qu'il traduit. À la mort de sa mère, en 1905, s'isole de plus en plus dans sa chambre, luttant contre des crises d'asthme, pour parachever jusqu'au dernier instant son œuvre majeure, dont plus d'un tiers sera posthume.
Édition établie et annotée par Jean-Marc Quaranta, maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille. Préface de Jean-Yves Tadié.