couverture

Vider les lieux

Rolin, Olivier

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Résumé

O. Rolin livre des souvenirs personnels et des pages d'histoire liés au logement qu'il a occupé la moitié de sa vie, rue de l'Odéon, à Paris, et qu'il a dû quitter entre le premier et le second confinements consécutifs à la pandémie de Covid-19. Il évoque également divers lieux du monde, désormais interdits, qu'a mis en relief le déménagement de ses objets personnels et de sa bibliothèque.

Quatrième de couverture

Vider les lieux . On habite un très vieil appartement, on y a passé la moitié de sa vie, entassé un prodigieux bric-à-brac, journaux, lettres, photos, livres surtout, des livres partout - et puis un jour on est viré, il faut prendre ses cliques et ses claques. Un déménagement, écrit Michel Leiris, c'est une « fin du monde au petit pied », et c'est aussi un jugement dernier : chaque objet, pour être sauvé, est sommé de dire son histoire - un vieux chapeau parle d'un lointain voyage au Texas et d'un auteur de best-sellers internationaux, un fossile d'une plage de sable noir, au bout de la Sibérie, où Tchékhov imprima ses pas, les livres évoquent les lieux et les temps où on les a lus, la bibliothèque devient lanterne magique. Les histoires se bousculent, des paysages se déploient, sortis de l'oubli.. Quand en plus la rue d'où on est chassé est celle où fut publié puis traduit l'Ulysse de Joyce, où deux librairies célèbres voyaient passer les plus grands écrivains des langues française et anglaise ; quand l'injonction de vider les lieux vous tombe dessus au moment où une pandémie assigne tout le monde à résidence... alors on se dit que ce chambardement mérite peut-être d'être raconté. On écrit ce livre.
O. R..