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Hugues Viane a choisi d'habiter Bruges, qui s'accorde à la mélancolie de son deuil. Le roman se joue entre des reflets : celui d'une femme que Hugues a passionnément aimée et celui d'une morte dont il croit retrouver l'image chez une vivante. Récit fétichiste où toute la sémiologie de la ville participe aux cérémonies du deuil.
Bruges-la-Morte
Veuf, Hugues Viane s'est exilé à Bruges et parcourt tous les jours, inconsolé, les venelles de la ville aux mille canaux. Ses marches mélancoliques conduiront l'esseulé à rencontrer, un soir de brume, une femme ressemblant étrangement à celle qu'il a perdue.
Pièce d'orfèvrerie stylistique, Bruges-la-Morte (1892) est un roman-phare, somptueux et méconnu, de la littérature « fin de siècle ».
