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« J’ai conçu Canoës comme un roman en pièces détachées : une novella centrale, “Mustang”, et autour, tels des satellites, sept récits. Tous sont connectés, tous se parlent entre eux, et partent d’un même désir : sonder la nature de la voix humaine, sa matérialité, ses pouvoirs, et composer une sorte de monde vocal, empli d’échos, de vibrations, de traces rémanentes. Chaque voix est saisie dans un moment de trouble, quand son timbre s’use ou mue, se distingue ou se confond, parfois se détraque ou se brise, quand une messagerie ou un micro vient filtrer leur parole, les enregistrer ou les effacer. J’ai voulu intercepter une fréquence, capter un souffle, tenir une note tout au long d’un livre qui fait la part belle à une tribu de femmes — des femmes de tout âge, solitaires, rêveuses, volubiles, hantées ou marginales. Elles occupent tout l’espace. Surtout, j’ai eu envie d’aller chercher ma voix parmi les leurs, de la faire entendre au plus juste, de trouver un “je”, au plus proche. »(M. de K.)
Maylis de Kerangal est l’auteur de nouvelles Ni fleurs ni couronnes (« Minimales », 2006), d’une fiction en hommage à Kate Bush et Blondie, Dans les rapides (2007), et de romans parus aux Éditions Verticales, dont Je marche sous un ciel de traîne (2000), La vie voyageuse (2003), Corniche Kennedy (2008), Naissance d’un pont (Prix Franz Hessel et Prix Médicis 2010), Tangente vers l’est (Prix Landerneau 2012), Réparer les vivants (Prix du Roman des Étudiants France Culture – Télérama, Grand Prix RTL- Lire, Prix Orange du Livre, Prix Littéraire Charles Brisset, Prix Relay des Voyageurs, Prix Paris Diderot - Esprits libres, Prix des Lecteurs 2014 L’Express – BFM TV, Élu meilleur roman français 2014 par Lire). Elle est par ailleurs membre de la revue Inculte.