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Dans le prolongement de Cérémonies et sacrifices, 1976-1996, ces poèmes réaffirment l'élan, la tension vers un monde irrémédiablement lointain. Ils sont portés moins par la confiance envers les vertus du langage que par la grâce des choses vues, nommées ou dites, et par-là même exaucées.
«A quoi sert la beauté mortelle ?» demande le fragment de Gerard Manley Hopkins qui sert d'épigraphe à la deuxième partie de ce volume : «Elle garde brûlante l'attention humaine pour les choses qui sont».. Depuis Un essai de ponctuation (1985, dédié à Jude Stéfan), jusqu'au dernier salut à Donatello (Florence, 2000), le même goût ardent du réel, la même rivalité amoureuse du poème avec la «musique de ce qui est», «le cru des choses - leur or» se donnent ici à lire avec force.. La conscience aiguë de l'étrangeté radicale de tout le réel provoque le pari d'art comme la seule possible «réponse» humaine au non-sens.. «Défends-toi, Beauté violente !» en appelle ainsi aux deux instances en conflit de l'éclat de ce qui est et des puissances d'art de la langue..