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Huysmans a publié trois ouvrages de critique d'art : L'Art moderne (1883), Certains (1889) et Trois Primitifs (1905), composés à partir d'articles parus dans la presse. Après s'être essayé, dans L'Art moderne, au compte rendu de la visite des salons officiels et des expositions impressionnistes, il propose, dans Certains, l'inventaire de ses goûts personnels, en s'attachant à l'étude de peintres - Pierre Puvis de Chavannes, Gustave Moreau, Odilon Redon, Félicien Rops... - et de thèmes particuliers : « Le fer », « Le monstre », etc. Dans Trois Primitifs, enfin, il s'attarde sur des artistes jusque-là négligés : constitué d'une monographie de Mathias Grünewald et du récit de la visite de l'Institut Staedel de Francfort, ce texte apparaît comme un retour sur l'origine même de son intérêt pour les arts plastiques. Souvent ironiques et pleins de verve - « Il peint à la bile, comme d'autres à la gouache, à l'encaustique ou au pastel », écrivait Charles Maurras -, ces écrits présentent un double intérêt : outre qu'on y découvre les peintres de prédilection de Huysmans, de Degas à Caillebotte, en passant par Renoir, Monet et Hokusai, ils éclairent aussi, par ricochet, les romans de l'auteur et la fonction singulière qu'y assument les œuvres d'art.