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A partir de la réflexion de Schopenhauer sur le suicide, de celle de Kierkegaard sur l'infinité du désespoir, et jusqu'à celle de Wittgenstein sur le resaisissement éthique, cet essai confère à l'éthique une supériorité non seulement par rapport à la philosophie comme critique du langage, mais aussi par rapport à toute morale engageant face à soi la présence d'un tiers.
Dans un aphorisme, Kafka déclare: «Tu es la tâche». Cette phrase exprime la maxime fondamentale de l'éthique. Tout l'enjeu de ce livre est d'expliquer pourquoi et comment la tâche éthique consiste en une «explication avec soi-même» où il s'agit, en tout dernier ressort, de faire face au désespoir qui est toujours tapi au fond de soi et dont il convient de désespérer pour mieux se supporter soi-même.. Cependant, cette tâche dont le moi est à la fois le sujet et l'objet ne peut être accomplie que si le «vouloir porteur de l'éthique», comme dit Wittgenstein (philosophe dont la conception de l'éthique se prête ici à une élucidation particulière), se dote par lui-même d'une certaine «force de caractère» capable non pas de le rendre heureux, mais de le disposer à l'être, si jamais il peut l'être. Cette disposition au bonheur, qui n'est pas le bonheur lui-même, est ce que Paul Audi analyse sous le nom de «réjouissance».
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