couverture

50 lettres du marquis de Sade à sa femme

Sade, Donatien Alphonse François de

  • Éditeur : Flammarion
  • ISBN 9782081228917
  • Paru le 1 décembre 2009
  • 104,95 $ *
  • Arts

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Résumé

Reproduction en fac-similé des manuscrits d'une cinquantaine des lettres que le marquis de Sade envoya de prison à sa femme. Avec leur transcription en français moderne.

Quatrième de couverture

50 lettres du marquis de Sade à sa femme 1777 - 1799 . En 1776, Sade vit ses dernières heures de liberté. Il a trente-cinq ans. S'il a déjà connu de courts séjours en prison, « l'affaire de Marseille », nouvelle histoire de débauche qui éclate en 1772, lui vaut une peine qu'il ne soupçonnait pas : une condamnation à mort, par contumace car le marquis s'enfuit en Italie. En 1775, l'« affaire des petites filles » lui adjoint treize ans supplémentaires de prison. Arrêté à Paris le 13 février 1777, il est conduit au château de Vincennes mais garde la vie sauve grâce à une lettre de cachet ; il en sort en 1790. Il ne sait pas alors qu'il connaîtra encore treize années de captivité, cette fois en asile de fous.. Le jeune noble insouciant et friand de plaisirs se mue en un proscrit promis à une vie d'enfermement. C'est pourtant durant cette existence de reclus qu'il deviendra l'écrivain et l'épistolier que l'on sait. Cet « enragé de liberté », comme l'écrit Jean Paulhan, livrera dès lors, dans les lettres qu'il adresse à sa femme Renée-Pélagie, ultime et fidèle confidente, quelques-unes de ses plus belles pages. Au fil de ses courriers, Sade la supplie et l'insulte tout à la fois : il maudit sa mère la présidente, source de tous ses maux, lui réclame ses commissions d'un ton capricieux - bougies ou livres, cire d'Espagne ou « étuis » -, lui confie avec passion son désarroi et sa rage indéfectible. Il reste inflexible malgré tout : « Le malheur ne m'avilira jamais. ». Toujours aiguë, souvent tranchante, trempée parfois d'un humour féroce, sa plume révèle dans sa vérité nue l'homme furieux, fiévreux, et souffrant de ces entraves insupportables. À cela, pour seul remède, l'écriture, toujours, réclamant dans un souffle aux accents de prière « des livres des livres des livres au nom de dieu »..