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Cet ouvrage, méconnu, de Roger Caillois, servi par une incroyable érudition, présente un propos original sur la guerre, et fait tomber quelques idées reçues, notamment sur l’humanisme pacifiant, l’égalité et les droits de l’homme.La guerre, d’abord limitée, réglée par l’honneurs, et le fait d’une caste guerrière, devient, avec l’apparition de l’État moderne et de la démocratie, le fondement et la préoccupation principale de la vie politique. Pour Caillois, la guerre remplit aussi dans la société mécanisée la même fonction que la fête dans la société primitive : elle exerce la même fascination et « constitue la seule manifestation du sacré que le monde contemporain ait su produire, à la mesure des moyens et des ressources gigantesques dont il dispose ».Bellone, écrit au début des années 1950, n’est pas seulement une dénonciation de la « guerre totale » et du nazisme, mais montre la pente qui conduit de la démocratie au totalitarisme.En couverture : Jean-Louis-Ernest Meissonier, Allégorie du Siège de Paris, huile sur toile, 1870, Paris, Musée d’Orsay. © RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski.
Roger Caillois (1913-1978), essayiste, sociologue, poète, critique littéraire, traducteur de Borges, haut fonctionnaire à l’Unesco (à partir de 1948), a été le cofondateur avec Georges Bataille et Michel Leiris du Collège de sociologie. Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages, parmi lesquels L’Homme et le Sacré (1939), Les Jeux et les Hommes (1957) et Le Fleuve Alphée (1978).