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Note sur la suppression générale des partis politiques

Weil, Simone

  • Éditeur : Climats
  • 80 pages
  • ISBN 9782081408746
  • Paru le 28 mars 2017
  • 10,95 $ *
  • Philosophie

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Résumé

Les partis sont un merveilleux mécanisme, par la vertu duquel, dans toute l’étendue d’un pays, pas un esprit ne donne son attention à l’effort de discerner, dans les affaires publiques, le bien, la justice, la vérité. Il en résulte que – sauf un très petit nombre de coïncidences fortuites – il n’est décidé et exécuté que des mesures contraires au bien public, à la justice et à la vérité. Si on confiait au diable l’organisation de la vie publique, il ne pourrait rien imaginer de plus ingénieux.

Biographie de l'auteur.e

Simone Adolphine Weil est une philosophe française, sœur du mathématicien André Weil. En 1924-1925, elle suit les cours du philosophe René Le Senne au lycée Victor-Duruy, à Paris, et obtient, au mois de juin 1925, le baccalauréat de philosophie (selon la dénomination en vigueur à cette époque-là). Elle a alors seize ans. En octobre 1925, elle entre au lycée Henri-IV, où elle va passer trois ans. Elle entre à l’École normale supérieure en 1928. Elle obtient son agrégation de philosophie en 1931 et commence une carrière d’enseignante dans divers lycées. Communiste anti-stalinienne, elle participe à partir de 1932 au Cercle communiste démocratique de Boris Souvarine, qu’elle a connu par l’intermédiaire de Nicolas Lazarévitch. Elle passe quelques semaines en Allemagne, au cours de l'été 1932, dans le but de comprendre les raisons de la montée en puissance du fascisme. À son retour, avec beaucoup de lucidité, elle exprime dans plusieurs articles ce qui risquait de survenir. Abandonnant provisoirement sa carrière d'enseignante, en 1934-1935, elle est ouvrière sur presse chez Alstom, puis elle travaille à la chaîne aux établissements Carnaud et Forges de Basse-Indre, à Boulogne-Billancourt, et chez Renault, jusqu'au mois d'août 1935. Elle note ses impressions dans son Journal d'usine. Simone Weil se rapproche peu à peu du christianisme. Elle éprouve la présence du Christ, à partir de l'année 1938, et entre en contact avec des prêtres et des religieux, afin de leur poser des questions sur la foi de l'Église catholique. En 1942, elle emmène ses parents en sécurité aux États-Unis, mais, refusant un statut qu’elle ressent comme trop confortable en ces temps de tempêtes, elle fait tout pour se rendre en Grande-Bretagne et travaille comme rédactrice dans les services de la France libre. Elle démissionne de l'organisation du général de Gaulle en juillet 1943. Atteinte de tuberculose, elle meurt d'un arrêt cardiaque au sanatorium d'Ashford, le 24 août 1943, à l'âge de 34 ans.