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Retrace la vie de R. Aron (1905-1983) : sa formation à l'Ecole normale supérieur, son intéret pour l'histoire politique du XXe siècle, son travail pendant la Seconde Guerre mondiale à Londres pour le mensuel La France libre, sa carrière universitaire, journalistique et politique, ses positions contre le communisme et la colonisation, etc.
Raymond Aron (1905-1983) fut non seulement un spectateur engagé, témoin de l'histoire du xxe siècle, mais aussi un acteur majeur du combat qui opposa la démocratie au totalitarisme, un pédagogue de la liberté qui contribua à éclairer l'opinion française sur les dangers des idéologies.. Sa fidélité à la vocation qu'il s'est fixée de comprendre l'histoire telle qu'elle se fait, et non telle qu'on la rêve, son engagement libéral, son indépendance d'esprit ont bouleversé sa vie, mêlant l'influence intellectuelle et le succès de nombre de ses livres à un destin heurté et souvent douloureux. Brillant normalien promis à la philosophie, Aron fut révoqué de l'université par le statut des Juifs et sa famille contrainte à l'exil. L'éditorialiste redouté des gaullistes des années 60 fut un des tout premiers à répondre à l'appel du 18 Juin. L'anticommuniste déclaré prit très tôt parti en faveur de la décolonisation. L'analyste souvent rangé à droite conserva une sensibilité et des amitiés de gauche. La cible des enragés de Mai 1968 fut l'un des critiques les plus vigoureux des archaïsmes de l'université française. La grandeur d'Aron se situe dans ce perpétuel décalage, dans cet héroïsme de la volonté qui ne renonce ni à l'action politique, quand bien même elle affronte l'absurde, ni à la vérité, quand bien même elle est partielle, ni à une certaine nécessité de la Raison, quand bien même il sait l'histoire tragique. Aron reste ainsi notre contemporain. Parce qu'il a pensé la démocratie dans toutes ses dimensions, la guerre et les défis qu'elle lance aux sociétés modernes, la liberté politique et les adversaires mortels qu'elle engendre. Parce que, averti par la débâcle des années 30, il n'a cessé de pointer les risques d'une décadence de l'Europe et d'une marginalisation de la France.... Dans une histoire qui n'est jamais close, la liberté reste un combat. Un combat dont l'issue demande de savoir penser vrai pour pouvoir agir juste. Patriote et universaliste, républicain et libéral, professeur et moraliste, Aron demeure le meilleur des compagnons de route pour les hommes du xxie siècle face à une nouvelle accélération de leur histoire.. N. B..