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Le zéro mépris, c'est l'antiméfiance, l'ouverture aux idées des autres, la capacité de comprendre, de motiver, de partager. Tout le contraire de ce qui nuit à l'efficacité économique, accroît les pesanteurs administratives, restreint le jeu de la démocratie.
En 1989 paraissait la première édition de ce livre dénonçant le coût prohibitif du mépris pour les entreprises et pour le pays. Dix ans plus tard, la mondialisation économique et la révolution de l'information ont fondamentalement remis en cause l'organisation des entreprises et des institutions étatiques, mais le mépris continue de frapper.. Le mépris prend des formes multiples : acceptation du chômage comme phénomène naturel, sectarisme du système éducatif qui rejette à la périphérie ceux qui ne parviennent pas à suivre la voie dominante, refus de coopérer entre ministères, administrations, collectivités locales, rejet de l'innovation et de la créativité, oubli des exclus par les «inclus». Dans l'univers des organisations en réseau où la richesse produite provient du partage de l'information et des comportements coopératifs, il est à craindre que ce mépris structurel, fondement d'une société cloisonnée et paralysante, ne coûte encore plus cher aujourd'hui qu'hier.. Cet ouvrage en appelle à l'intelligence de tous pour construire un avenir fondé sur l'anti-méfiance, la capacité à écouter, comprendre et reconnaître les différents acteurs..
