couverture

Aristote et la juste mesure

Gauthier-Muzellec, Marie-Hélène

  • Éditeur : PUF
  • Collection : Philosophies
  • ISBN 9782130496045
  • Paru le 25 janvier 1999
  • 19,95 $ *

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Résumé

La lecture que le présent ouvrage s'efforce de défendre voit dans le sentiment originel du plaisir une source naturelle de l'idée de la "juste mesure", dont l'impossible achèvement théorique reconduirait à la cité comme seul cadre possible de réalisation.

Quatrième de couverture

Le discours constitutif de l'éthique aristotélicienne n'offrirait, si l'on en croit les dernières lignes de l'Ethique à Nicomaque, que le premier volet d'une philosophie des réalités humaines, dont le législateur serait l'auditeur approprié. Dans la logique de cette interprétation, il ne saurait être question pour Aristote de proposer une autonomie de la morale, une dimension individuelle de la vertu, la cité apportant le cadre institutionnel de l'éducation morale, et la détermination concrète du bien et du mal. Il semble cependant que, sans véritablement remettre en cause ce primat de la Politique, de cette science architectonique qui a pour objet la production du bonheur humain, Aristote emprunte à d'autres modèles les éléments qui peuvent entrer dans l'édification d'un critère éthique. C'est ainsi que l'idée de la juste mesure, critère générique de toutes les intentions et conduites moralement droites, semble surgir progressivement d'une comparaison rapprochée avec les schèmes du devenir naturel d'une part, ou avec les caractéristiques de l'action techniquement réussie d'autre part. La lecture que le présent ouvrage s'efforce de défendre voit dans le sentiment originel du plaisir une source naturelle de l'idée de médiété, dont l'impossible achèvement théorique reconduirait à la cité comme seul cadre possible de réalisation..