couverture

Politique et philosophie dans l'oeuvre de Jean-Jacques Rousseau

Goyard-Fabre, Simone

  • Éditeur : PUF
  • Collection : Thémis Philosophie
  • ISBN 9782130514350
  • Paru le 23 avril 2001
  • 50,95 $ *

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Résumé

Une relecture de l'oeuvre de Rousseau faisant ressortir son point de vue sur la philosophie politique qui est d'abord, pour lui, une réflexion sur les institutions politiques propres à l'Etat du Contrat et qui évolue vers l'idéalité pure de la normativité politique.

Quatrième de couverture

On n'a jamais fini de lire une œuvre qui s'offre selon des points de vue, des perspectives, des niveaux et des résonances multiples. C'est pourquoi lire Rousseau exige que l'on pense avec lui et que l'on retrouve le rythme rarement calme d'une méditation qui, coïncidant avec sa vie, s'élève vers les plus hautes réquisitions critiques de la raison et, tout ensemble, se trouve rongée par un tourment métaphysique.. Ce livre montre que si Rousseau, pour qui «tout tient radicalement à la politique», n'a cessé de disputer à Hobbes l'honneur d'avoir, le premier, frayé le chemin de la «science politique», c'est en philosophe - en philosophe profond - qu'il a ouvert cette voie. En effet, sa philosophie politique, qui est d'abord une réflexion sur les «institutions politiques» propres à l'Etat du contrat, se hausse, par une intuition critique encore innomée, jusqu'à l'horizon transcendantal où elle découvre l'idéalité pure de la normativité politique. Mais, dans l'élan d'une pensée réflexive que même les «extravagances» de ses rêveries n'ont pas arrêté, Rousseau, miné par l'angoisse d'exister, cisèle aussi une politique philosophique qui renvoie au mystère ontologique de l'homme condamné à l'errance que lui inflige son historicité. Dès lors, parce que l'ambivalence et les contradictions de la réalité socio-politique taraudent la pensée de Rousseau, celle-ci, déchirée, ne trouve sa cohésion et n'atteint son unité de sens que dans une méditation douloureuse sur l'homme écartelé, incapable d'assumer sa destination dans sa destinée. Jusqu'en ses promenades solitaires, le «subtil Diogène» a, tel un Sphinx, forgé l'énigme de l'homme en ses traits métaphysiques les plus profonds.. S.G-F..