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Traite des liens existant entre Kant et les penseurs grecs classiques comme Epicure et aborde les questions du corps, de l'esprit, de la conscience, de la pensée, les unes en relation avec les autres.
Deux intuitions constituent la toile de fond de ce livre. La première est celle de l'importance cardinale de la question du corps et de l'âme, ou plus généralement du corps et de l'esprit dans l'histoire de la philosophie depuis l'origine. Le problème de la différence et de l'interaction entre la matière et la pensée est au centre de toute une famille d'interrogations métaphysiques, épistémologiques, biologiques, morales et esthétiques. La seconde question concerne le rapport des Anciens et des Modernes. N'avons-nous pas parfois tendance à surestimer les oppositions entre «eux» et «nous»? La philosophie et la science modernes sont bien en rupture avec les Grecs, mais aussi en dialogue constant avec eux. Et les Modernes sont amenés à «jouer» parfois certains Anciens contre d'autres. On a cherché à tester ces deux intuitions en étudiant le rapport très riche que Kant entretient avec la pensée épicurienne. . Épicure, très régulièrement cité par l'auteur de la Critique, qui loue souvent sa rigueur, est ainsi son allié (en physique), mais aussi son grand adversaire (en morale et en religion comme sur la question de la finalité). Une grande partie du système critique peut être parcourue au travers du rapport qu'il entretient avec le matérialisme hédoniste, courant du reste redevenu de première importance au siècle des Lumières. En conclusion, on se demande si nous ne devons pas revenir sur l'accusation «d'absurdité» portée en fin de compte par Kant contre Épicure «le conséquent»..