couverture

Critique de la religion chez Hobbes : une contribution à la compréhension des Lumières : (1933-1934) (La)

Strauss, Leo

  • Éditeur : PUF
  • Collection : Fondements de la politique
  • ISBN 9782130546887
  • Paru le 21 février 2005
  • 34,95 $ *

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Résumé

La pensée politique de Hobbes est liée à une critique sévère de l'Eglise et de la théologie, remettant en cause la religion et la Révélation. Ce point de vue conduira le philosophe et théoricien politique à épouser la voie des Lumières.

Quatrième de couverture

Die Religionskritik des Hobbes est un texte inachevé qui a été publié pour la première fois en 2001 par Heinrich Meier. L'intérêt de cette oeuvre de jeunesse est de montrer le lien entre la critique de la religion de la Révélation et la pensée politique moderne. Strauss explique que la critique de la religion est la fondation de la politique de Hobbes. Cette science politique n'est donc pas une conséquence de la méthode euclidienne appliquée au politique ni un effet de son phénoménalisme ou de son matérialisme, mais elle renvoie à une conception de l'homme et du monde, voire à une «théologie» caractéristique de ce que Strauss appelle les Lumières radicales. La «motivation» de Hobbes est liée à deux objectifs, qui apparaissent clairement dans la version anglaise du Léviathan et mobilisent de manière stratégique la science de la Bible : il s'agit d'abord de rendre impossibles toute politique théologique et toute philosophie politique classique. Hobbes combat la tradition, c'est-à-dire l'Église et la théologie, jugées responsables des guerres de religion, en s'appuyant sur l'autorité de l'Écriture et il déduit de la Bible la subordination du religieux au politique. Mais une fois que Hobbes s'est servi de l'autorité de l'Écriture pour récuser la double autorité, il va entamer une critique de la religion de la Révélation qui est une véritable sape, passant ainsi de l'épicuréisme aux Lumières radicales. Hobbes modifie le socinianisme de ses prédécesseurs, abandonne la référence au Dieu compatissant et radicalise l'argument cartésien du Deus deceptor : il n'y a de salut et d'enfer que terrestres et seules la science et la politique permettent à l'homme de survivre dans un monde incompréhensible..