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Etudes concernant la construction d'une identité par le travail sur son apparence corporelle, les normes sociales à propos du corps, la délimitation de l'intime, etc. La pilosité, l'affirmation de soi, la beauté féminine et la beauté culturelle sont notamment abordées.
Le corps autorise des manières bien différentes de devenir soi. On peut le recouvrir de signes, de marques, de tatouages ou de muscles pour se réaliser soi-même dans un processus de modifications corporelles. Mais, on peut aussi vouloir se dépouiller de ses habits et de ses rôles sociaux, et ainsi, dans le dénuement, laisser apparaître sous son vrai jour, son identité intime.
Inlassablement remanié et retravaillé, le sentiment d'être soi fait du corps un instrument majeur de la flexibilité et de la régulation identitaire. Il amène chacun à se questionner par rapport aux impératifs de beauté, de jeunesse, de minceur, véhiculés par notre société. Pourquoi certaines femmes font-elles du culturisme ? Pouquoi le piercing ? Comment choisissons-nous notre apparence pileuse ? Comment en est-on venu à parler de ligne corporelle ? Que retenir du clivage entre soi intime et soi statutaire ? Pourquoi les normes corporelles sont-elles aussi indissociablement des normes identitaires ? Comment se construisent-elles et comment enfin varient-elles d'une culture à une autre ? Saisies sur le vif, par les meilleurs spécialistes du corps et de l'identité, ces questions font du corps un parfait analyseur de la teneur du lien social et du rapport à soi.
Servi par un riche matériel empirique, voici un livre incontournable pour qui souhaite mieux comprendre le rôle du corps dans notre société, en le resituant comme un des supports de l'identité..