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Une analyse des réalisations de Sophie Calle, qui sont à la fois roman-photo, journal intime, filature, confession, road-moavie, autofiction... Ses textes, ses photos et ses performances empruntent aux médias leur engouement pour l'intime et la vie privée, en l'occurrence ceux de l'artiste.
Sophie Calle se dit, se livre, se montre, s'affiche. Nous connaissons les couleurs de ses draps, de ses menus, de ses humeurs. Une telle exposition de soi sur la scène publique nous plongerait d'emblée dans la télé réalité si nous ne savions qu'elle est une artiste, et non des moindres : en témoigne le nombre d'expositions à son actif (on se souvient entre autres de la rétrospective «M'as-tu-vue» au Centre Georges-Pompidou, en 2003).. Entre roman-photo, journal intime, filature, confession, road movie, autofiction, les textes, les photographies et les performances de Sophie Calle n'ont cessé d'emprunter aux mass media leur engouement pour le reality show. L'art intimiste dont elle a fait son style et sa marque de fabrique se réduit-il à un «air du temps» ? Mimétisme ou dérision, connivence ou parodie, ruse ou stratégie, l'oeuvre brouille à plaisir les niveaux de lecture et tire sa force et son originalité de ce savoir-faire.. Les fantasmes de Sophie Calle, dans lesquels les médias peuvent se trouver un miroir, sont-ils les siens ou ceux d'une époque, les pirouettes d'une artiste branchée ou les habiles détournements d'un art qui joue les caméléons avec son temps et se joue de ses propres mascarades ?. Quel «art» Sophie Calle donne-t-elle à voir ? Au-delà du «cas Calle», c'est toute la question des frontières incertaines et mouvantes de la «médiaculture» contemporaine qu'examine ici l'auteur..