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L'auteur rapporte d'abord la confrontation Nietzsche-Freud au contexte global du rapport du fondateur de la psychanalyse à la philosophie et aux philosophes. Ensuite, il restitue à Nietzsche son privilège au sens où Freud lui reconnaît une dette intellectuelle. Enfin, il s'oriente vers la rencontre personnelle des deux hommes, préalable à la confrontation systématique des thèmes et des pensées.
Freud et Nietzsche . ¤ « Freud et Nietzsche ». Cette conjonction a été perçue et accréditée dès l'origine de la psychanalyse, dès lors que l'on s'est avisé des résonances d'une oeuvre et d'un verbe à l'autre. Comment ne pas percevoir à quel point tel énoncé nietzschéen « sonne freudien » ? Encore faut-il passer de l'analogie à la confrontation. C'est à quoi s'emploie le présent ouvrage. Cela suppose en premier lieu de rapporter la confrontation Nietzsche/Freud au contexte global du rapport du créateur de la psychanalyse à la philosophie et aux philosophes, puis de saisir comment s'est produite historiquement cette rencontre, en sa nécessité et ses ambiguïtés et d'explorer la référence nietzschéenne dans l'oeuvre freudienne.. ¤ Cela permet ensuite de rendre à la conjonction « Nietzsche et Freud » son statut privilégié, par une confrontation menée pour la première fois, en 1980, de façon systématique : depuis les fondements - instinct et pulsion, « psychologie » nietzschéenne et psychanalyse - jusqu'aux thèmes - amour et sexualité, inconscient et conscience, rêve et symbolisme - et aux enjeux - névrose et moralité, pulsion et culture, « thérapeutique ». À l'horizon de cette vaste confrontation, entre « volonté de puissance » et « pulsion de mort », se dessine un enjeu majeur de la pensée du réel pulsionnel articulé au « malaise de la culture ». Ainsi la 4e édition de cet ouvrage donne-t-elle occasion de mettre en évidence l'actualité persistante de ces pensées éminemment « inactuelles » et de l'inscrire dans une recherche en cours..
