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L'ouvrage constitue le testament politique de la philosophe américaine d'origine allemande Hannah Arendt, décédée en 1975. Elle retrace l'élaboration éthique de sa vision de l'histoire et du politique. Elle s'interroge sur les racines de la banalité du mal et sur le destin historique moderne.
Hannah Arendt : 1906 - 1975
«Le problème du bien et du mal, la faculté de distinguer ce qui est bien de ce qui est mal seraient-ils en rapport avec notre faculté de penser ? Pas au sens, bien entendu, où la pensée serait capable de sécréter les bonnes actions, comme si la vertu s'enseignait et s'apprenait - il n'y a que les habitudes et les coutumes qui s'enseignent, et chacun ne sait que trop bien à quelle vitesse on les désapprend et les oublie, pour peu qu'une situation nouvelle exige un changement de conduite et de manières [...]. La question impossible à éluder était celle-ci : l'activité de penser en elle-même, l'habitude d'examiner tout ce qui vient à se produire ou attire l'attention, sans préjuger du contenu spécifique ou des conséquences, cette activité donc fait-elle partie des conditions qui poussent l'homme à éviter le mal et même le conditionnent négativement à son égard ?»
