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En s'appuyant sur l'oeuvre du philosophe de 1969 à 1984, l'auteur propose de définir le pouvoir, étudiant notamment la rencontre de M. Foucault avec les batailles, ces ruptures qui en font un rapport de force continuel.
Le pouvoir n'est pas ce dont certains se saisissent un beau matin, pour ensuite le perdre ou le céder au gré des événements. À la lisière de nos vies, le pouvoir s'exerce et se risque sans cesse. Telle fut la grande leçon de Michel Foucault, marquant la fin des rêves - ceux de la révolution, de la transgression, de la prophétie - et le retour du sérieux en philosophie.. Le pouvoir réserve bien des surprises à celui qui se risque à en faire l'analyse. À la fois fort et faible, sûr de sa fin et équivoque, tenace mais réversible, le pouvoir semble perpétuellement menacé par autre chose que l'opposition réfléchie à son exercice. Comment rendre compte de ce paradoxe du pouvoir sans s'interroger sur son lieu d'émergence, ou - si l'on veut conjurer les chimères de l'origine - sur sa limite ? Quel est cet autre du pouvoir, qui à la fois le sous-tend et le met en péril, et hante l'écriture du philosophe ? Cet autre, nous l'appellerons : la bataille. C'est de cette région obscure autour du pouvoir, peu explicitée par Foucault et pourtant présente dans son oeuvre, que nous tenterons d'approcher..