* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
Poursuivant les analyses de Le plus sublime des hystériques (1988), le philosophe livre ici (1990) une analyse du symptôme de l'idéologie : plus que d'un aveuglement ou d'une méconnaissance, l'idéologie témoigne d'une jouissance. Revisitant l'école de Francfort comme la théorie lacanienne, l'auteur dénonce le pouvoir de fascination du "sinthome", comme fragment du réel dénué de sens.
«Ils ne savent pas ce qu'ils font» : telle est la définition la plus exacte que l'on puisse donner de la méconnaissance fondant toute idéologie. Une telle méconnaissance, pourtant, ne témoigne pas d'un aveuglement ou d'une ignorance. Au contraire, elle témoigne d'une jouissance - une jouissance qui naît paradoxalement de l'injonction de renoncer à toute jouissance. Là où on ne sait pas, on jouit - et là où on jouit, il y a «sinthome» (comme le disait Jacques Lacan), il y a symptôme de l'idéologie. Ainsi, par exemple, le Juif est-il le sinthome du nazi, ou le traître révisionniste le sinthome du stalinien. Des totalitarismes fasciste et soviétique jusqu'à l'économie libidinale de la prétendue postmodernité, les sinthomes idéologiques, ainsi que la jouissance louche qui les accompagne, sont partout. Dans Ils ne savent pas ce qu'ils font, Slavoj Zizek les traque avec sa virtuosité coutumière, passant sans vergogne d'Alfred Hitchcock à Woody Allen, de la tragédie du Titanic à celle de Tchernobyl, et de la théorie critique de l'École de Francfort à celle de Lacan. Un classique absolu, introuvable depuis vingt ans, et enfin réédité..