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Centré sur la figure du réfugié, cet ouvrage souligne la relativité des modes de classification utilisés dans la description et la gestion des flux migratoires. Au caractère absolu du principe d'asile, s'oppose le relativisme des catégories de réfugié, de migrant ou de demandeur d'asile et des politiques associées.
Ce livre est présenté par Michel Agier, anthropologue, directeur de recherche à l'IRD et directeur d'études à l'EHESS. Il est notamment l'auteur de Les migrants et nous. Comprendre Babel (CNRS Éditions, 2016).
Ce volume est coordonné par Anne-Virginie Madeira, attachée temporaire d'enseignement et de recherche à l'université du Maine et auteure d'une thèse sur les statuts de national et d'étranger en droit public français.
Définir les réfugiés
La crise qu'a traversée l'Europe, avec l'augmentation spectaculaire des arrivées de migrants venus principalement du Moyen-Orient et d'Afrique, a mis en évidence l'incertitude des classifications qui servent à la description et à la gestion des flux migratoires. Si le caractère absolu, voire « sacré » de l'asile est sans cesse réaffirmé par les gouvernements français, sa mise en oeuvre s'éloigne largement de son principe universaliste. « Réfugié », « migrant », « demandeur d'asile », mais aussi « réfugié de guerre », « migrant économique », « clandestin », sont autant de termes apparemment descriptifs qui, pourtant, engagent toute une politique des classifications institutionnelles, médiatiques, populaires ou savantes. C'est à cette relativité des modes de classifications et des catégories utilisées que veut répondre le présent ouvrage, en se centrant sur la figure du réfugié et sur le principe qui la fonde, l'asile.