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Freud retrace le portrait de Léonard de Vinci, en considérant le processus de création sur le modèle de la constitution de la névrose. Il s'interroge sur son destin pulsionnel et se demande ce qui fait de lui un tel génie énigmatique.
Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci . « J'ai succombé comme tant d'autres à l'attraction de cet homme grand et énigmatique. ». L'étude de Freud ne s'inscrit pas dans la lignée des « connaisseurs » dont l'histoire de l'art a dû se dégager pour devenir moderne, au tournant des XIXe et XXe siècles, et pour laquelle le rapport de l'homme à l'oeuvre obéissait à des catégories confuses, notamment celle de génie. Freud n'est-il pas, pourtant, passible de cette critique ? On ne peut guère imaginer que l'énigme de Léonard n'ait scintillé pour lui qu'au titre d'une enquête psychologique : il fallait bien qu'elle concerne non seulement l'homme Léonard, mais encore l'artiste et le « grand homme »..
