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Sous le terme d'écoféminisme, F. d'Eaubonne (1920-2005) en appelle à un humanisme renouvelé afin de sortir de la structure du pouvoir patriarcal, responsables de la surexploitation des femmes et de la destruction de la nature, deux phénomènes dont elle analyse les racines communes. L'ultime chapitre de Le féminisme ou La mort (1974), intitulé Le temps de l'écoféminisme, est commenté.
Françoise d'Eaubonne (1920-2005) est cofondatrice du MLF (Mouvement de libération des femmes) et de l'association Ecologie et Féminisme en 1978.
Texte présenté et commenté par Caroline Lejeune, docteure en sciences politiques, chercheure en écologies politiques à la Fondation Zoein et enseignante à l'Université de Lausanne.
Naissance de l'écoféminisme
Ce texte de Françoise d'Eaubonne est un chapitre central de son ouvrage Le Féminisme ou la Mort paru en 1974. C'est là qu'est utilisée pour la première fois en français la notion d'« écoféminisme ». Femme de lettres aux multiples talents, militante contre toutes les formes d'injustices, Françoise d'Eaubonne est l'une des figures majeures du féminisme français. En voyant des racines communes dans la domination des femmes et la destruction de la nature, elle apporte une lecture écologique aux enjeux féministes des années 1970 et une perspective féministe à l'écologie politique française.
Si cette importante contribution à la pensée écologique n'avait trouvé alors que peu d'écho en France, l'écoféminisme a depuis gagné en audience et l'on reconnaît aujourd'hui à Françoise d'Eaubonne son rôle d'avant-gardiste.