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Philosophe coréen enseignant à Berlin, l'auteur développe une analyse de la société capitaliste en montrant qu'elle est mue par la notion introduite par Freud de pulsion de mort. Le mantra de la croissance détruit l'organisme social par les catastrophes écologiques et mentales qu'elle engendre. Ces effets dévastateurs sont l'expression de cette pulsion destructrice du capitalisme.
Figure majeure de la scène philosophique internationale, Byung-chul Han est l'auteur d'une vingtaine d'essais, traduits dans le monde entier, dont notamment aux Puf La Société de transparence (2017), Amusez-vous bien ! (2019) et L'Expulsion de l'autre (2020). Il enseigne à l'université des arts (UdK) de Berlin.
Thanatocapitalisme
Ce que nous nommons la croissance aujourd'hui est en fait une excroissance, une prolifération qui détruit l'organisme social. D'une vitalité inexplicable et mortelle, ses excès métastasent et prolifèrent à l'infini. Arrivée à un certain stade, la production devient destructrice : le capitalisme a depuis longtemps dépassé ce point critique. Ses pouvoirs destructeurs produisent non seulement des catastrophes écologiques ou sociales, mais aussi des catastrophes mentales. Les effets dévastateurs du capitalisme suggèrent l'influence d'une pulsion de mort. Penser le capitalisme aujourd'hui ne peut se faire sans l'acceptation de cette pulsion.