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L'auteur propose une réflexion sur la déception et le fait de décevoir, dans tous les domaines : cinéma, relations amoureuses, gastronomie, entre autres. Il met en lumière une implication autre que celle de la morale, à savoir de la politique, du droit ou encore de la théologie.
Décevoir est un plaisir . « Tu m'as déçu ! » Qui, aujourd'hui, pourrait se relever d'une telle accusation ? Et qui, aussi, n'y a jamais recouru ? Nous sommes les êtres de la déception, car nous ne cessons de décevoir et d'être déçu. Pourtant, les moralistes l'ont martelé : être déçu, c'est avant tout être la victime d'attentes qui n'existaient que dans notre tête.. Mais si ce n'était pas tout ? Et si, derrière la fable morale, se dissimulait toute une politique, une théologie et même une métaphysique ? Et si, derrière la danse de l'espoir et de la déception, des attentes et de leur frustration, se déployait un véritable ordre du monde, décidant, pour nous, de ce que nous pouvons et ne pouvons pas ? Et si décevoir était avant tout une manière de s'y soustraire ?. Poursuivant son travail de décadrage des grands concepts issus de la modernité, Laurent de Sutter ajoute un chapitre jouissif au chantier de ses Propositions..