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A travers l'examen du corpus légal mis en place aux Etats-Unis à partir des attentats du 11 septembre 2011, l'auteur analyse l'action du Congrès et sa double fonction complémentaire de contrôle et de légitimation politique. La législation antiterroriste apparaît ainsi moins comme une réponse à une opinion apeurée qu'une recherche de pouvoirs d'exception au service d'une illusion de sécurité.
L'État anxieux . L'Arsenal légal antiterroriste des États-Unis de Bush à Obama . Après un attentat, certains dirigeants appellent à plus d'ouverture et de démocratie, d'autres jurent de traquer et de punir les criminels, d'autres encore envoient bombes et commandos. Certes, de grandes puissances confrontées à une menace extérieure ne devraient pas prendre les mêmes mesures que des États démunis face à un péril interne. Mais étonnamment, la France a moins réagi comme le Royaume-Uni que comme les États-Unis : lois plus sévères, opérations militaires extérieures... Aux États-Unis, l'opinion face au terrorisme ne révèle pas toujours une société apeurée prête à sacrifier sa liberté pour davantage de sécurité. Il faut donc ouvrir la « boîte noire » de l'État pour comprendre l'élaboration de sa politique antiterroriste, à commencer par sa législation, cadre de son action. C'est la démarche de ce livre, qui examine les débats du Congrès des États-Unis précédant le vote des lois phares de la période récente, du Patriot Act (2001) au Freedom Act (2015). On comprend alors la force des logiques poussant au renforcement des lois antiterroristes, les rares conditions dans lesquelles elles peuvent être assouplies, et pourquoi la sécurité n'est peut-être pas le principal résultat des lois antiterroristes.