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L'intégration européenne est présentée comme suivant le schéma horizontal d'une intégration cosmopolitique et non étatique, se référant non plus aux droits de l'homme mais aux droits des peuples, considérant les individus comme formés dans des contextes culturels, linguistiques, nationaux différents. Pour l'auteur, il faut reconnaître ces singularités afin de former une communauté morale ouverte.
L'intégration européenne n'obéit pas au schéma vertical d'une intégration étatique. Elle suit plutôt le schéma horizontal d'une intégration cosmopolitique. Son référent juridique n'est plus strictement constitué par les droits de l'homme, mais aussi bien par les droits des peuples. Ce n'est plus seulement en tant que simples êtres humains que les citoyens de l'Europe ont à se reconnaître réciproquement, mais aussi en tant qu'individus formés dans des contextes culturels, linguistiques, nationaux différents, et collectivement porteurs d'une histoire chaque fois unique; autant d'histoires singulières qu'il s'agit de partager, afin qu'advienne ce dont une communauté politique postnationale a besoin pour exister: une communauté morale dont l'ouverture transnationale pressente la vérité de l'Union européenne ou de son principe, celui d'une union cosmopolitique, voie kantienne de l'Europe.
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