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Une histoire de la notion de travail à travers le prisme de la chrétienté. L'auteur perçoit la logique du bon pauvre qui veut travailler dès l'Evangile de saint Paul. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les pauvres furent enfermés et mis au travail forcé. Aux XIXe et XXe siècles, le travail entre comme valeur dans les projets socialistes puis justifie les politiques capitalistes contemporaines.
Celui qui ne travaille pas ne mange pas . Des abbayes bénédictines aux soviets bolcheviques et de la Réforme calviniste au capitalisme globalisé, la formule de saint Paul n'a cessé de retentir : Que celui qui ne travaille pas ne mange pas non plus ! Sous couvert de moralité et d'équité, elle aura ainsi servi, sur vingt siècles, à la volonté de contrôle et d'efficacité de sociétés aussi diverses que contradictoires.. Ce sont ces deux mille ans d'idéologies du travail et de la pauvreté, de l'oisiveté coupable et de la réhabilitation industrieuse, du salaire du péché et du salut productiviste, de la solidarité communautaire et de l'individualisme financier, que récapitule ici Régis Burnet en montrant comment elles ont toutes voulu récupérer le Nouveau Testament à leur profit.. De l'annonce du retour imminent du Christ à l'apothéose de la mondialisation marchande, en passant par la promesse radieuse de la constitution stalinienne de 1936, cet essai historique et critique éblouissant montre ce que le pauvre d'hier et le miséreux d'aujourd'hui ont malheureusement d'irréductible..